Fraternité Magnificat

Vœu des Échevins



LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014

RENOUVELLEMENT DU VŒU DES ECHEVINS

La messe du voeu des Echevins se déroulera le 8 septembre à 17h à la basilique de Fourvière et sera suivie de la bénédiction de la ville.

Au nom des paroisses de l’agglomération lyonnaise, des représentants d’une paroisse offriront un cierge à Notre Dame de Fourvière.

Elle sera présidée par le Cardinal Philippe Barbarin.

Les chants seront interprétés par la Maîtrise de la Basilique.

benediction VILLE 8 SEPTEMBRE

Programme

  •  16h50 : Accueil des élus et des corps constitués sur l’esplanade de la basilique. 
  •  17h00 : Début de la Messe présidée par le cardinal Philippe Barbarin 
  •  18h35 : Bénédiction de la ville depuis le balcon de la Basilique. 
  •  19h00 : Discours et réception sur l’esplanade.

En direct sur RCF Lyon Fourvière à partir de 16 h 30

Le vœu des Echevins

Alors que la peste ravage l’Europe depuis le VIème siècle, Lyon est de nouveau menacée par le fléau en 1643. Face à l’impuissance des remèdes de l’époque et pour éviter que la ville ne soit décimée, les notables de la ville décident de placer leur cité sous la protection de la Vierge. Ainsi le 8 septembre, une procession composée du prévôt des marchands (l’équivalent de notre maire), de ses 4 échevins (adjoints) et d’une foule de Lyonnais se met en marche vers Fourvière. C’est dans la Chapelle de la Vierge qu’ils font le vœu de monter chaque 8 septembre en procession pour entendre la messe et offrir à l’Archevêque « la quantité de 7 livres de cire en cierges et flambeaux, et un écu d’or au soleil » et ce, si leur souhait est exaucé. La Cité ayant été épargnée, la tradition s’est perpétuée, manifestant ainsi l’attachement de tous les Lyonnais à la Vierge qui protège leur ville.

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Voeu des échevins

Pour en savoir plus :

La peste sévissait dans la région lyonnaise du 16è au 17è siècle. Elle frappa particulièrement en 1564, 1581, 1582, 1628 et 1629, où le nombre des victimes s’éleva à 50000 sur une population de 150000 habitants environ. Puis elle frappa encore en 1631, 1637, 1642 et 1643, soit de nombreuses fois en moins de cent ans. Malgré les appels faits à des médecins étrangers, tous s’étaient révélés impuissants à arrêter cette dernière épidémie.

« Aussi le 12 mars 1643, rue de la Poulaillerie, dans l’Hôtel de la Couronne (actuel musée de l’imprimerie), qui servait de maison de ville à cette époque, réunis autour de leur prévôt, Alexandre Mascary, les Echevins décidèrent d’avoir recours à la Vierge Marie.
… Nos Echevins s’engagèrent à élever deux statues de la Vierge, l’une sur la place des changes, l’autre sur la pile du pont de Saône. Enfin ils firent voeu pour eux et pour leurs successeurs, d’aller… « toutes les fêtes de la nativité de Notre Dame qui est le huitième jour de septembre, sans robe, néanmoins avec leurs habits habituels, en la chapelle de Fourvière pour ouïr la messe, y faire les prières et les dévotions à la dite Vierge et lui offrir en forme d’hommage et reconnaissance, la quantité de sept livres de cire blanche en cierges et flambeaux et un écu d’or au soleil… et ce pour la disposer à recevoir en sa protection particulière la ville de Lyon… »

(extrait du livre de Louis Jacquemin, Histoire des églises de Lyon, publié aux éditions Elie Bellier).

Ce pèlerinage ne connaîtra pas d’interruption avant 1790 et se poursuit encore de nos jours !

On peut croire aux miracles ou pas. Toujours en est-il qu’à partir du voeu de 1643, la peste disparut totalement et définitivement de la région lyonnaise, alors qu’en 1720 elle faisait encore plus de 100000 victimes à Marseille, Aix-en-Provence et Toulon.

Dès les semaines qui suivirent le voeu de leurs Echevins, la confiance des Lyonnais en leur protectrice devint absolue. Le nom de la Vierge apparût dès lors dans tous les actes consulaires. Dans le nouvel Hôtel de Ville, en 1653, une chapelle vouée à la mère du Christ fut aménagée.

La Révolution française prononça la dissolution du chapitre de Fourvière et la vente des bâtiments. C’est finalement le cardinal Fesch, qui permit le rachat de ce lieu en 1805 et c’est le 8 septembre 1843 que l’archevêque de Lyon Mgr de Bonald renouvela le voeu des Echevins prononcé deux siècles plus tôt.