Fraternité Magnificat

Méditation du Bienheureux Charles de Foucauld

VISITATION CH DE FOUCAULD

Ô ma Mère, c’est à la fois une de vos fêtes, et une des fêtes de Jésus, aujourd’hui. Mais c’est plus encore la fête de Notre Seigneur, car c’est Lui qui agit en vous et par vous

La Visitation, c’est la charité du Christ vous pressant. C’est Jésus qui, à peine est-Il entré en vous, a soif de faire d’autres saints et d’autres heureux… Par l’Annonciation, II S’est manifesté et donné à vous. Il vous a sanctifiée merveilleusement.

Cela ne Lui suffit pas ; dans son amour pour les hommes, II veut tout de suite Se manifester, et Se donner par vous à d’autres.

Il veut en sanctifier d’autres. Et il se fait porter par vous chez Jean. C’est donc votre fête, ô ma Mère… la fête des communautés contemplatives et silencieuses (…).

Ce que va faire, en effet, la Vierge dans sa Visitation, ce n’est pas une visite à sa cousine pour se consoler mutuellement par le récit des merveilles de Dieu en elles. C’est encore moins une visite de charité matérielle pour aider sa cousine dans les derniers mois de sa grossesse et dans ses couches. C’est bien plus que cela. Marie part pour sanctifier saint Jean, pour lui annoncer  la Bonne Nouvelle, pour l’évangéliser et le sanctifier, non par ses paroles, mais en portant Jésus en silence, auprès de lui, au milieu de sa demeure. Ainsi font les religieux qui sont voués à la contemplation…

Sans paroles, ils portent Jésus, au milieu des hommes, en silence.

En Le portant parmi eux dans la sainte Eucharistie, en Le portant dans leur vie, dans la vie évangélique dont ils donnent l’exemple, dont ils sont les vivantes images.

Ô ma Mère, faites que nous soyons fidèles, comme vous, à notre mission !

Charles de Foucauld, extrait de ses « Nouveaux Ecrits Spirituels« , publiés chez Plon, en 1950, pp. 215-216