Fraternité Magnificat

Commentaire de Saint Jérôme sur le psaume 42 (41)

Pasteur

La maison de Dieu, c’est l’Église. C’est sa tente admirable ; c’est en elle que résonnent les paroles de joie et de louange et la rumeur de tous les fidèles qui viennent participer à la Table du Seigneur.

Si, pour un pécheur qui se convertit, pour une brebis malade que le Pasteur rapporte sur ses épaules, les anges sont dans l’allégresse, à combien plus forte raison le sont-ils pour tous ces frères qui renaissent et sont purifiés dans l’eau qui donne la vie !

Et vous qui, aujourd’hui, avez revêtu le Christ, vous êtes soulevés par la Parole de Dieu, arrachés à l’océan de ce monde. Les Apôtres nous ont retirés de cette marée de ce monde qui nous roulait en ses flots. Ils nous ont pris dans le filet du Seigneur, pour que, de morts que nous étions, nous revenions à la vie. Dans le monde, nous étions absorbés par ce qui est d’en bas, souvent englués dans la boue. Une fois arrachés à l’abîme et à ses vagues, le Soleil divin s’est révélé à nous.

Nous avons découvert la vraie Lumière. Dans notre joie, alors, nous nous sommes écriés : Espère en Dieu ! Je Le louerai encore, II est mon Sauveur et mon Dieu (Ps 41, 12). Nous autres, célébrons le Seigneur ! Les Mystères de l’Écriture, interprétons-les à partir d’autres textes et témoignages de l’Écriture, Toutes les richesses que nous pouvons trouver dans l’Ancien Testament, c’est à la lumière du Nouveau qu’elles se dégagent, grâce aux Prophètes et aux Apôtres. Alors ce sont les flots impétueux du Seigneur dont les vagues ont déferlé sur nous, dans le Christ Jésus, pour la joie de la Cité de Dieu et la gloire du Père.

Saint Jérôme, extrait de son commentaire sur le psaume 42 (41), ch. 1 à 5. P.L. 40, col. 1204-1206. Traduction privée.